C’est à bord d’un vol commercial que le prince Harry s’est rendu à Amsterdam aux Pays-Bas, lundi 2 septembre 2019, pour accomplir une mission qui n’était pas censée être à haut risque : le lancement d’un grand projet en faveur d’un tourisme écoresponsable. Mais avant même qu’il ait prononcé le premier mot de son engagement de rentrée en terre néerlandaise, il a été (ac)cueilli par une volée de bois vert sur les réseaux sociaux.

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Harry a perdu toute crédibilité

Le timing n’aurait en effet pas pu être plus inopportun : venir prôner l’écologie et encourager le public à modifier ses comportements alors que son épouse Meghan Markle et lui-même sont au coeur d’une tempête médiatique pour avoir abusé des déplacements en jet privé au cours de l’été n’était sans doute pas la stratégie la plus convaincante… “Y a-t-il quelqu’un qui s’intéresse à ce que le prince star a à dire désormais ? Il a perdu toute crédibilité“, fustige un utilisateur de Twitter. “Il compense son empreinte carbone avec l’argent du contribuable“, accuse un autre. “Il aurait très bien pu aller à Amsterdam en train, il n’avait pas besoin de prendre l’avion“, critique un troisième, parmi moult messages désapprobateurs. Ou à vélo, un moyen de transport plébiscité aux Pays-Bas, serait-on tenté d’ajouter.

Le prince Harry, 34 ans, a présenté cette initiative innovante baptisée Travalyst, fruit d’un travail de trois années et d’un partenariat avec de grands opérateurs digitaux du monde du voyage – Booking.com, Ctrip, Skyscanner, TripAdvisor et Visa – et dont l’ambition est de développer les pratiques durables dans le tourisme afin de favoriser la protection de l’environnement et de privilégier les retombées économiques à l’échelon local.

“Tous responsables” : quand le prince justifie ses voyages en jet privé

Lors de son allocution prononcée à la A’dam Tower à Amsterdam, les propos du duc de Sussex, “ni expert en tourisme, ni pro des affaires“, mais grand voyageur, comme il l’avait préalablement souligné sur Instagram, ont immanquablement résonné à l’aune de la polémique : “Ce qui est clair à travers cette vaste planète, c’est que notre monde est confronté à des défis environnementaux d’une envergure sans précédent. De la déforestation à la biodiversité, du plastique dans les océans au braconnage, les problèmes semblent trop importants pour être résolus. Ces défis engendrés par l’homme nécessitent souvent un changement gigantesque du système pour que cela ait un impact significatif. Et c’est ce que ce partenariat tente de faire. (…) Nous pouvons tous mieux faire. Et, même si personne n’est parfait, nous sommes tous responsables de notre propre impact personnel ; la question est de savoir comment nous le compensons.”

Très bonne question, en effet… Elle lui a été posée, s’agissant de son choix d’avoir recours à des jets privés. Conscient de la mauvaise impression causée par les quatre voyages en jet privé que la duchesse de Sussex et lui-même ont faits avec leur fils Archie au mois d’août, quelques semaines seulement après avoir fait campagne en faveur de l’environnement via leur compte Instagram, le prince Harry n’a pas éludé et a répondu qu’il utilisait dans 90% des cas des vols réguliers (on se souvient que, célibataire, il avait notamment ses habitudes sur Easyjet), mais qu’il lui arrivait de s’organiser autrement “pour s’assurer que sa famille soit en sécurité“. Et d’assurer qu’il faisait toujours en sorte de compenser son empreinte carbone. CQFD.

Une réponse qui risque de ne pas suffire à endiguer le désamour grandissant d’une partie des admirateurs et observateurs du duc et de la duchesse de Sussex, déjà refroidis par certains de leurs choix de vie (notamment un désir d’intimité jugé disproportionné au regard de leur rôle royal). La rumeur d’un potentiel déménagement aux États-Unis et la stratégie de communication de crise envisagée par la duchesse Meghan ne seront certainement pas non plus de nature à apaiser les mécontents.

Il faudra répondre par des actes à l’occasion de leur visite officielle en Afrique du Sud, à partir du 22 septembre. La duchesse Meghan et le jeune Archie, 4 mois, seront du voyage principal ; quant à Harry, il prolongera seul la visite au Malawi, en Angola et au Botswana.