« Rendre la vie plus belle », c’est la devise du groupe Clarins, et celle qu’Olivier Courtin-Clarins applique au quotidien, avec bonne humeur, rigueur et… gourmandise.

De formation scientifique, le dg du groupe Clarins est passionné par le métabolisme. Si nombre de ses recherches touchent à la cosmétologie, domaine de prédilection de la marque familiale, il porte à la nutrition un immense intérêt, au point d’en avoir fait le sujet d’un livre, Belle dans mon assiette, Ma beautyfood attitude (éd. Le Cherche Midi). Ce médecin épicurien possède peut-être in fine les clefs de la santé et de la beauté. Ses conseils sonnent juste et il semble judicieux de les suivre.

Dans sa quête à la fois scientifique et esthétique, Olivier Courtin-Clarins n’oublie pas pour autant une chose essentielle, le plaisir que procure la bonne chère. Pour être beau à l’extérieur, il faut soigner notre intérieur et cela commence dans l’assiette.

Gala :Quels sont les gestes les plus importants au quotidien pour prendre soin de notre beauté ?

Olivier Courtin-Clarins : C’est tellement facile qu’il serait vraiment dommage de s’en priver. Il s’agit de petites habitudes à prendre, à la portée de tout le monde : boire un grand verre d’eau tiède au réveil pour se réhydrater, faire un peu d’exercice pour réveiller son corps en douceur, prendre un petit déjeuner équilibré composé de fruits frais et secs, de thé ou de tisane, et surtout éviter le sucre raffiné, le pain blanc, les pâtes à tartiner industrielles, surchargées de graisse et de sucre, qui sont de véritables bombes à retardement et font des ravages dans notre corps.

Gala : Effectivement, ça paraît très simple ! Presque trop pour être vrai… En fait, le plus important est de s’hydrater…

O. C.-C. : C’est essentiel. Hydrater sa peau avec des crèmes légères qui retiennent l’eau et empêchent le derme de se dessécher. Et boire, boire de l’eau des montagnes, la plus pure possible. C’est comme une plante, si vous ne l’arrosez pas, elle meurt. Notre organisme est régi par les mêmes besoins.

Gala : Finalement, la nature est notre meilleure alliée…

O. C.-C. : Absolument ! Elle nous fournit tout ce dont nous avons besoin. Par exemple, en cosmétologie, tous les principes actifs sont d’origine naturelle. Notre métier consiste à les reconnaître, à les sélectionner, à les assembler et à les transcender pour les rendre le plus efficaces possible. Notre organisme est solide, à condition que nous en prenions soin. Qui veut voyager loin ménage sa monture.

Gala : Alors, fort de cet enseignement, vous tenez-vous à cette hygiène de vie sans vous autoriser le moindre écart ? Alcool, viande rôtie, charcuteries, pâtisseries… quid de tout cela ?

O. C.-C. : Il y a écart et écart. Mais dès qu’on prend conscience du danger de certains produits, naturellement, on les élimine. A moins de développer des troubles alimentaires, mais c’est une autre question. Bien sûr, je mange avec plaisir une très bonne viande, à condition qu’elle ait été parfaitement élevée et abattue. J’apprécie un bon gâteau de Pierre Hermé et il m’arrive évidemment de déguster un bon vin. La table est un lieu privilégié de plaisirs, il est important de ne pas s’en priver… Le plaisir est un facteur important de notre santé. Mais j’adore aussi croquer une petite carotte ou une pomme crue, goûter la saveur unique d’une huile de noisette dans une salade de chou cru, boire une infusion de plantes fraîches… C’est délicieux et je me sens alors en plein accord avec mon corps.

Gala : Aujourd’hui, entre les scandales concernant certains produits de consommation courante, les conseils prodigués sur les réseaux sociaux par des apprentis sorciers et les régimes miracle, c’est compliqué de s’y retrouver…

O. C.-C. : Effectivement, il ne faut pas faire n’importe quoi, ni suivre n’importe qui. Nous avons la chance d’avoir des aliments ultrafrais à notre disposition. Il faut abuser des fruits et des légumes bio ou élevés en agriculture raisonnée, sans pour autant forcément devenir végétarien. Surveiller nos apports en omégas 3, 6 et 9, essentiels à l’équilibre de notre organisme. Et éviter absolument le sous-vide ou les plats industriels, et les sodas. Le secret, c’est de réapprendre à apprécier ce qui nous fait du bien.

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