La vie sentimentale de Bernadette Chirac n’a jamais été un long fleuve tranquille. Avec un mari comme Jacques Chirac, amoureux des femmes et homme volage, “Bernie” a toujours eu du souci à se faire pour son couple, d’autant que son président de mari ne l’a jamais ménagée, au point de régulièrement l’humilier.

Bernadette et Jacques Chirac sont restés mariés soixante-trois ans, jusqu’à ce 26 septembre et la mort de Jacques Chirac survenue à l’âge de 86 ans. Soixante-trois ans d’amour, de partage, de complicité ? Pas vraiment. Depuis le décès du cinquième président de la Ve République, la boîte de Pandore autour de sa vie sulfureuse a été ouverte et il ne se passe pas une journée sans que de nouveaux détails croustillants sur son tempérament d’homme à femmes sortent dans la presse, dressant en filigrane – et sous forme de dommage collatéral – un portrait de Bernadette Chirac peu flatteur, celui d’une femme trompée, trahie, presque sacrifiée sur l’autel du pouvoir ; une situation qui l’aura transformée en une personne revêche et revancharde avec le temps, au point d’être devenue “méchante” avec son mari vieillissant. Mais pouvait-il en être autrement, lorsque l’on a vécu ce qu’elle a traversé ?

Grand séducteur dans l’âme, Jacques Chirac ne s’était jamais caché de son attrait pour la gent féminine, que ce soit sa grande passion pour Jacqueline Chabridon (son amour caché), ou les rumeurs de relations intimes avec notamment Marie-France Garaud (conseillère à l’Elysée sous Georges Pompidou), Elisabeth Friederich (journaliste à l’AFP), Michèle Cotta (journaliste et écrivaine), ou Michèle Barzach (médecin, ancien ministre de la Santé sous Chirac), sans parler des aventures qu’on lui prêtait avec les plus grandes stars du showbiz. Avec un tel “séducteur” comme mari, nul doute que la vie sentimentale de “Bernie” a dû être un long calvaire.

Bernadette et Jacques Chirac : la fureur dans le regard de la Première dame, à l’Elysée, à Paris, le 26 février 2001. – Bestimage

Dans l’ouvrage Le Roman des Chirac, sous-titré Enquête sur 60 ans d’amour et d’ambition, publié aux éditions Michel Lafon en janvier 2017, l’auteur Michel Feltin-Palas est justement revenu sur ces infidélités connues de tous, et qui ont été particulièrement difficiles à vivre pour sa femme Bernadette, vivant sans cesse dans la peur et la honte, et devant continuellement être sur le qui-vive, à surveiller les allers et venues de son mari volage – qui possédait en fait trois garçonnières. Mais l’auteur va plus loin dans l’analyse de ce couple hors-du-commun et du rapport qui était le leur. Dans ce sens, il évoque le jour de l’investiture de Jacques Chirac, sans doute le plus beau jour de la vie professionnel de cet animal politique qui touchait enfin son Graal. Le 17 mai 1995, le nouveau président élu arrivait au sommet de l’Etat, après une campagne incertaine qui l’aura vu battre Edouard Balladur au premier tour, puis Lionel Jospin au second : “Pendant la cérémonie d’investiture”, écrit l’auteur dans son ouvrage, “Jacques Chirac laissera ostensiblement Bernadette de côté. ‘C’était affreux, témoigne un invité. Elle restait là, comme une potiche. Il n’a eu aucun geste envers elle’.” Des situations de plus en plus humiliantes pour Bernadette et qui n’iront qu’en s’aggravant au fil des années. Mais comme sa belle-mère Marie-Louise Chirac le lui matraquait au début de leur relation, “Chez les Chirac, on ne divorce pas !”

Crédits photos : Bestimage

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