La presse britannique a beau mettre en avant les sommes colossales qui vont être dépensées le 19 mai 2018 par la reine Elisabeth II, le prince Charles et le contribuable, il faut bien reconnaître qu’un mariage royal est surtout une cash machine qui va booster l’économie britannique. Explications.

Ils vont tous y aller de leur poche ! D’abord la reine Elisabeth II, qui règlera sur sa cassette personnelle le service religieux, les fleurs de la chapelle Saint Georges du château de Windsor où se déroulera, devant six cents invités, la cérémonie, ainsi que toute la décoration, la musique et le lunch donné en début d’après-midi dans le Hall Saint Georges, habituellement réservé aux grands dîners d’Etat, pour tous les guests présents à la messe.

Quant au père du marié, le prince Charles, il sortira son carnet de chèques pour régler la réception et le whisky bar qui régaleront le cercle d’amis et de cousins proches du couple, soit environ 200 personnes, dont un bon nombre ont la réputation d’être de gros fêtards. L’ensemble des frais qui incomberont à la famille royale est aujourd’hui estimé par les wedding planners aux alentours de 2 millions d’euros.

Alors qu’en 2011, les parents de Kate Middleton avaient payé 285 000 euros sa robe de mariée signée Sarah Burton pour la maison Alexander McQueen, c’est apparemment Meghan qui paiera la facture de la sienne, ses parents n’ayant aucune fortune personnelle. Mais le plus gros budget, soit 28 millions d’euros, sera évidemment consacré à la sécurité de ce mariage placé sous très haute surveillance.

Le prince Harry ayant servi contre les talibans en Afghanistan, il est depuis une cible permanente pour les djihadistes. Quant à Meghan Markle, elle n’est pas à l’abri non plus. Certains groupes racistes d’extrême droite sont, eux aussi, à surveiller de très près. Cette lourde facture, qui incombe aux contribuables, est malgré tout un excellent investissement car chaque mariage royal booste l’économie du pays. En retombées indirectes (hôtellerie, restaurants, bars, souvenirs, attractivité du royaume…), le mariage de Kate et William avait généré, en 2011, l’arrivée de 350 000 touristes supplémentaires et deux milliards de profits.

Même si le prince Harry, cinquième dans l’ordre de succession, ne montera probablement jamais sur le trône, le fils de Lady Di bénéficie toutefois d’un énorme capital de sympathie qui pourrait rapporter au Trésor britannique, selon les prévisions officielles, aux alentours de 570 millions d’euros. Un jackpot qui arrive à point nommé juste avant le Brexit !

Crédits photos : Agence Bestimage