Actrice, réalisatrice et désormais écrivaine. À 41 ans, Audrey Dana se confie noir sur blanc dans un livre où elle raconte sa vie et sa jeunesse. Si elle estime qu’elle aurait pu écrire un livre à charge contre ses parents défaillants, elle a contraire opté pour l’inverse. “J’ai surtout écrit pour dire merci, pour exprimer ma reconnaissance“, dit-elle. Pourtant, elle relate des anecdotes glaçantes…

Interrogée par Gala, Audrey Dana revient notamment sur un certain Philippe, photographe, que sa mère la force à approcher alors qu’il la terrifie, au point de ne pas vouloir se retrouver seule avec lui. À juste titre… Un jour, alors âgée de seulement 8 ans, elle se retrouve chez le photographe – qui a des photos d’elle partout – boit un chocolat chaud et se réveille plus tard dans son lit. “J’ai mis des années à rassembler les pièces du puzzle, mais je ne saurai jamais exactement ce qui s’est passé…. La seule chose, c’est qu’à partir de là, je l’ai haï“, confie-t-elle au magazine.

Bien qu’elle ne l’utilise pas, le mot “viol” flotte dans l’air. Et pourtant, elle ne reproche rien à sa mère ! “Ma mère ne pouvait pas m’entendre parce que les mots ‘sexualité’ et ‘enfant’, chez elle, ça buggait. Quand on a vécu des choses soi-même et qu’on a fait un blackout ou un déni, comment le voir chez les autres après ? C’est pourquoi je ne lui en veux pas. Je ressens parfois de la colère mais je ne lui en veux pas. Elle a fait comme elle a pu. Moi, j’avais parfois l’impression qu’elle jetait ses enfants dans une arène aux lions en regardant comment ils allaient s’en sortir. Mais cette vision-là est réductrice“, ajoute-t-elle.

En 2017, dans son spectacle Indocile, elle s’incarnait petite et relatait déjà l’histoire d’une mère qui proposait de monnayer les faveurs sexuelles de son enfant…

Thomas Montet

L’interview d’Audrey Dana est à lire dans Gala, du 17 janvier 2019.

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