Au cours du XXe siècle, les évolutions économiques et culturelles ont bouleversé le taux de fécondité dans les pays développés. Les chercheurs ÉvaBeaujouanetTomášSobotka, spécialistes de la fertilité et des changements familiaux dans les pays à faible fécondité, font état de cette mutation dans une étude publiée le 23 janvier 2019 par l’ Institut national d’études démographiques (INED).
Sommaire
- Une progression de la fécondité à 40 ans ou plus
- Une maternité plus tardive en raison des évolutions sociétales
- Quels sont les risques d’une maternité tardive ?
La grossesse tardive correspond à une période de vie, environ 40 ans ou plus, durant laquelle la femme voit sa fécondité fortement chuter. Pourtant, dans les pays développés, on devient parents de plus en plus tard. Une progression de la fécondité à 40 ans ou plusAu milieu du XXe siècle, « la fécondité à 40 ans ou plus a diminué dans la plupart des pays européens, au Canada, aux Etats-Unis et au Japon, jusqu’à atteindre 0,1 à 0,2 enfant en moyenne par femme », indique l’étude. Une baisse qui s’est accélérée en 1980 atteignant de 0,01 à 0,03 enfant par femme avant de changer de tendance aux alentours de 1984. Dans les pays à faible fécondité, l’étude constate une forte progression des
maternités tardives à partir de cette date. A titre d’exemple, entre 1984 et 2014, le nombre de grossesse débutant à 40 ans ou plus a augmenté de 2,9% en Allemagne, de 2,3 % en France et de 3,9% en Italie. L’enquête permet également de constater une augmentation des premières naissances survenant à 40 ans ou plus sur cette même période. En 1984, les premières naissances survenant à 40 ou plus représentaient moins de 0,5% du total des premières naissances alors qu’en 2014 elles représentaient environ 2% dans la plupart des pays (Europe, Asie de l’Est, Amérique du Nord, Australie). Une maternité plus tardive en raison des évolutions sociétales Selon les chercheurs, la maternité tardive s’explique notamment par la démocratisation et la progression de l’enseignement supérieur, l’augmentation rapide du taux d’activité des femmes à plein temps (qui ne s’est pas accompagnée par un aménagement de garde d’enfants et de congés parentaux), l’apparition de la contraception, un meilleur accès à l’avortement et surtout l’apparition de la procréation médicale assistée. Malgré certains obstacles à la fécondation in vitro (FIV) : son coût, sa limitation d’accès dans certaines pays (Allemagne, Autriche, Italie selon une enquête de 2009) ou encore sa plus faible efficacité à l’âge de 40 ou plus, cette technique rencontre un vif succès dans les pays développés. Selon l’étude, « aux Etats-Unis, la FIV est à l’origine de 11% de toutes les naissances vivantes chez les femmes âgées de 40 ans ou plus en 2015, et 1,8% de toutes les naissances vivantes ». Quant aux pays européens, 1 293 naissances chez des femmes de 50 ans et plus ont été enregistrées en 2016, contre 287 en 2007, selon les chiffres d’Eurostat (2018).Quels sont les risques d’une maternité tardive ?La parentalité tardive se constate dans tous les pays développés. Résultant de plusieurs facteurs (allongement du temps d’étude, évolution du statut des femmes, crise économique), elle est désormais mieux acceptée socialement. Bien que le taux de
fertilité baisse avec l’âge et que
le risque de complications pendant la grossesse et lors de l’accouchement soient plus importants, les chercheurs relèvent tout de même plusieurs aspects positifs au fait d’être parents plus tard. Au-delà de la meilleure image dont bénéficie les parents quarantenaires aujourd’hui, les « parents âgés peuvent offrir un niveau de vie supérieur et une stabilité familiale accrue à leurs enfants », selon l’étude. C’est également une opportunité, pour les femmes, de s’autoriser à faire de longues études et de mener une carrière professionnelle avant de fonder une famille. Pour les couples quadragénaires, « c’est aussi
une cure de jouvence (…) Ils font attention à ce qu’ils mangent, à leur apparence physique, se remettent au sport… ».Click Here: Cheap Golf Golf Clubs
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