En une semaine, 9 personnes ont été hospitalisées à Montpellier, suite à la consommation de GBL. La starlette de télé-réalité Loana, hospitalisée pour “malaise“ en février, a également reconnu en prendre régulièrement. Or cette molécule, une fois ingérée, se transforme en GHB, plus connue sous le nom de “drogue du violeur“. Un réel danger lorsque l’on sait que certains solvants en vente libre contiennent ce produit.La semaine dernière dans l’Hérault, neuf personnes ont été hospitalisées après avoir absorbé du gamma-butyrolactone (GBL), dont 4 sont dans le coma. D’autre part début février, Loana Petrucciani, gagnante de Loft Story en 2000, a été retrouvée dans un état second à son domicile. Depuis, elle dit ne plus se souvenir de rien, ce qui évoque l’amnésie liée au GHB ou au GBL. D’ailleurs le 22 février, Loana a révélé dans l’émission “Sept à Huit“ d’Harry Roselmack qu’elle prenait tous les soirs du GBL avant de se coucher, bien qu’elle ait affirmé le lendemain sur Europe 1 “ne plus consommer de drogues“…
Ces faits divers soulignent la dangerosité de ce produit légal mais dangereux, d’autant que lorsque le GBL est sous forme liquide, il est incolore et inodore, donc très facile à glisser dans un verre. Il s’agit donc d’un précurseur du GHB qui provoque les mêmes effets : euphorie, palpitations cardiaques, vertiges, pertes de mémoire mais également des pertes de conscience voire des comas potentiellement mortels en cas d’overdose. L’association avec l’alcool peut entrainer une prostration, c’est-à-dire un affaiblissement important pouvant mener à une insuffisance respiratoire.Le GBL peut être fabriqué à partir de solvants industriels, notamment ceux utilisés pour effacer les tags ou pour nettoyer les jantes de voiture. Ces produits sont disponibles auprès des fournisseurs commerciaux à un très faible prix : un gramme de GBL acheté en gros sur Internet varie entre 0,09 et 2 euros, d’après le rapport annuel mené par l’Observatoire Européen des Drogues et des Toxicomanies (OEDT).Des mesures sont actuellement mises en oeuvre quant à l’information et la prévention : les personnels des boîtes de nuit sont sensibilisés à cette nouvelle drogue et informent à leur tour le public. Certains pays comme l’Italie, la Suède ou la Lettonie ont choisi de contrôler la production de GBL afin d’éviter le détournement des produits industriels, dans l’attente que la législation européenne soit modifiée. Source : Rapport annuel 2008, Etat du phénomène de la drogue en Europe, OEDT, EMCDDA
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