Une équipe américaine développe un colposcope de poche qui peut être utilisé par du personnel soignant non expérimenté et même par la patiente elle-même pour repérer des lésions du col de l’utérus. Le projet, bien avancé, pourrait contribuer à diminuer drastiquement la mortalité par cancer du col de l’utérus, notamment dans les pays à faibles revenus.
Une équipe américaine développe un colposcope de poche qui peut être utilisé par du personnel soignant non expérimenté et même par la patiente elle-même pour repérer des lésions du col de l’utérus. Crédit photo: Duke University
Cancer du col, encore trop de décèsMalgré les mesures préventives mises en place dans différents pays pour prévenir le
cancer du col de l’utérus (en France,
frottis à intervalles réguliers entre 25 et 65 ans et
vaccination contre les papillomavirus chez les filles et bientôt les garçons), environ 3000 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année en France.Selon un article publié dans la revue PLOS One le 31 mai 2017, le cancer du col de l’utérus touche 500 000 femmes chaque année dans le monde. Aux Etats-Unis, 10 000 nouveaux cas annuels sont diagnostiqués avec 4 000 décès par an.La colposcopie, utile mais pas souvent accessibleEn cas de frottis anormal, un examen plus approfondi, la
colposcopie, est réalisé pour mieux visualiser les lésions et faire une biopsie. Mais actuellement la colposcopie est un examen coûteux et relativement complexe, et nécessite du personnel expérimenté. Selon Nimmi Ramanujam, Professeur d’ingénierie biomédicale à l’Université de Duke (Durham, Caroline du Nord, Etats-Unis), “actuellement, la colposcopie nécessite un spéculum, un colposcope, un professionnel spécialisé et expérimenté pour réaliser l’examen, avec instillation d’un liquide pour mieux visualiser les zones anormales. Cet examen a lieu en général dans des cliniques ou hôpitaux spécialisés“. Pour l’expert, cela limite la réalisation de l’examen, notamment dans les pays à faibles revenus ou pour les femmes n’ayant pas de couverture santé ou des revenus suffisants. Résultat : alors que, selon le Pr Ramanujam, actuellement la mortalité par cancer du col de l’utérus devrait être de zéro, il y a encore trop de décès en raison de l’inaccessibilité à la colposcopie pour de nombreuses femmes dans le monde.Un colposcope de poche d’utilisation simpleLes équipes de l’Université de Duke ont mis au point un colposcope de poche, maniable et facile à utiliser, y compris par les patientes elles-mêmes. Ce colposcope “tout en un” consiste en une sonde conique (sorte d’endoscope) munie de lumière et d’une caméra au bout. L’appareil peut également instiller un liquide pour mieux repérer les zones anormales. Ainsi, le manipulateur peut facilement prendre des images photographiques et changer de position pour bien explorer la totalité du col et ainsi optimiser l’examen. Les images sont facilement captées et stockées par un téléphone portable ou une tablette.Une majorité de femmes peuvent l’utiliser sans problème Le colposcope de poche a été testé en auto-utilisation chez 15 femmes volontaires. Toutes ont déclaré préférer le colposcope de poche à la colposcopie conventionnelle tandis que 80 % des femmes ont pu obtenir des images de bonne qualité. Pour les restantes, un entraînement pratique de courte durée serait suffisant pour qu’elles puissent obtenir des images de bonne qualité, selon les chercheurs.L’étape suivante est de conduire une étude comparative colposcopie conventionnelle versus colposcope de poche, avec un échantillon plus conséquent.Un logiciel pour distinguer des lésions précancéreuses et cancéreusesActuellement, les équipes du Pr Ramanujam développent un logiciel qui sera capable de comparer les images obtenues dans un même examen et au cours du temps et ainsi identifier l’apparition et/ou l’évolution des lésions précancéreuses et cancéreuses.Click Here: Rugby league Jerseys
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