A quelques mois de célébrer son demi-siècle, la chanteuse islandaise fait face à de nombreuses difficultés personnelles et professionnelles.

Elle ne se fie pas aux apparences. Sa tournée mondiale Vulnicura Tour (qui passera par les Nuits de Fourvière à Lyon le 20 juillet, la Route du Rock à St Malo le 15 août et la Grande Halle de la Villette le 30 octobre), remplit les salles des Etats-Unis et d’Europe depuis le mois de mars et jusqu’en novembre. La rétrospective qui lui a été consacrée au Museum of Modern Art de New York (MoMA) jusqu’au 7 juin se savoure comme une récompense méritée après près de quarante ans de carrière (elle a sorti son premier album à l’âge de onze ans). Mais Björk sait bien que cela n’est que du trompe-l’œil.

Ces dernières années ont été particulièrement difficiles. D’abord à titre personnel, puisque l’Islandaise vit les dernières heures de la quarantaine. Elle fêtera ses cinquante printemps le 21 novembre. Un choc tant elle court encore après une forme d’excentricité toute adolescente : pour la couverture de l’édition de luxe de son dernier album, elle a choisi une œuvre d’art représentant une femme violette faisant le pont avec un vagin sur sa poitrine.Non maisAllô quoi ? Dans ce disque, elle déverse sa vie privée comme jamais elle ne se l’était permis. Présenté comme l’album de la rupture et de la guérison (du latin vulnus, blessure, et cura, soin), Vulnicura prend surtout soin de démolir l’image de son ex et père de sa fille, Isadora, Matthew Barney : « La famille a toujours été notre mission secrète et mutuelle, mais tu l’as abandonnée », chante-t-elle entre autres.

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Le couple qu’ils formaient depuis 2002 a explosé en 2013 après un sérieux coup de canif dans leur contrat de mariage. L’infidèle Matthew, depuis, a déposé une demande devant la cour suprême de Brooklyn, à New York, pour revoir le mode de garde de leur enfant. Il accuse son ex d’accaparer leur fille et de ne pas respecter la volonté de cette dernière : passer autant de temps avec sa maman qu’avec son papa. Une guerre rétrograde entre artistes avant-gardistes !

Et puis il y a ses ventes d’albums. Avec son neuvième disque, Björk montre qu’elle est encore là, au même titre qu’une Madonna. Mais les résultats ne sont pas à la hauteur de ses espérances. D’abord piraté, Vulnicura a dû sortir plus tôt que prévu. Les critiques ne l’ont pas raté : « Il peut générer beaucoup d’ennui », disait à son sujet la critique musicale du Monde, Véronique Mortaigne. Un simple sondage autour de soi chez les moins de vingt ans le prouve : « Björk ? Connais pas… » Oui, malgré les apparences, l’année 2015 sécrète pour la chanteuse le parfum d’un very bad trip.

Crédits photos : Splashnews / KDS Presse