Longtemps confidentielle, l’ostéopathie a aujourd’hui connu un véritable boom. On peut consulter un ostéopathe pour des douleurs articulaires, mais également pour une migraine, des douleurs gynécologiques ou bien d’autres problèmes de santé. Mais cette explosion de cette discipline s’est largement faite en dehors de tout cadre légal. Ainsi, le législateur a reconnu la profession en 2002 par le vote de l’article 75 de la loi sur le droit des malades et la qualité du système de santé. Cet article prévoit que l’usage du titre d’ostéopathe sera réservé à ceux ayant satisfait à une formation spécifique Mais depuis, l’absence de décrets d’application rendait la situation confuse. C’est désormais chose faite !
Transmis le 27 décembre pour avis au Conseil d’Etat et à la Haute autorité de santé, ces décrets reconnaissent la pratique de l’ostéopathie et les conditions nécessaires à sa pratique. Ils définissent ainsi pour la première fois le champ de compétence des ostéopathes :
– L’ostéopathe est habilité à pratiquer des actes de manipulations et mobilisations non instrumentales directes et indirectes non-forcées. Ces manipulations sont exclusivement manuelles et externes (musculo-squelettiques et myo-faciales). Elles sont réalisées dans les limites anatomophysiologiques de l’articulation ;
– Le décret définit également les actes interdits et ceux qui ne peuvent être pratiqués que sur prescription médicale, notamment les manipulations du rachis cervical et les manipulations du nourrisson.
Les textes précisent également le contenu de la formation :
– La durée de la formation – 2030 heures au minimum -et son contenu théorique et pratique garantissent, selon le rapport du Pr. Bertrand Ludes, la formation nécessaire à la prise en charge en sécurité des patients ;
– La formation sera dispensée dans des écoles de formation agréées par l’Etat. Cet agrément sera réexaminé tous les quatre ans ;
– Elle peut être faite en complément d’une formation initiale de professionnels de santé, médecin ou de masseurs- kinésithérapeutes, ou sans formation préalable ;
– Les professionnels de santé bénéficieront d’une formation en ostéopathie équivalente qui tiendra compte de la partie théorique des sciences fondamentales et biologiques déjà incluse dans leur cursus de formation.
Ils prévoient également pour les ostéopathes déjà en exercice, que des commissions spécifiques, composées de médecins, masseurs-kinésithérapeutes et ostéopathes, délivreront une équivalence du titre au vu de leur formation initiale et de leur expérience.Click Here: cheap Cowboys jersey
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