En Belgique, de parents ont été condamnés à 6 mois de prison avec sursis après avoir entraîné le décès de leur bébé sans le vouloir, après l’avoir nourri exclusivement avec un lait végétal pendant 4 mois. En France, plusieurs cas graves de très jeunes enfants souffrant de malnutrition avaient alerté les autorités sanitaires en 2013. A cette occasion, elles avaient rappelé que les enfants de moins d’un an ne doivent pas être nourris avec des boissons végétales ou des laits d’origine non bovine (chèvre…). Ces produits ne couvrent pas les besoins nutritionnels spécifiques des nourrissons et ne sont donc pas adaptés à leurs besoins.
Nourrir les bébés avec des boissons végétales comporte des risques
Sommaire
- Les laits végétaux ne sont pas adaptés aux bébés
- Des syndromes de malnutrition qu’on pensait réservés aux pays pauvres
- Le lait maternel reste l’aliment de référence
Les parents belges d’un bébé de 7 mois nourri au lait végétal et qui en est mort, ont été condamnés à six mois de prison avec sursis. Les prévenus pensaient qu’il souffrait d’une intolérance au lactose et au gluten et ce, sans consulter de médecin. Ils l’ont alors nourri exclusivement pendant quatre mois au lait d’avoine, de riz, de sarrasin et de quinoa, après plusieurs tentatives d’allaitement et d’alimentation au lait en poudre. Admis aux urgences, pensant 4,4 kg, les médecins n’ont pu constater que le décès de l’enfant, mort de déshydratation et de malnutrition. Ce terrible drame rappelle que les laits végétaux ne sont pas adaptés à l’alimentation des nourrissons, comme le rappelait l’agence nationale de sécurité de l’alimentation (Anses) en 2013.Les laits végétaux ne sont pas adaptés aux bébésL’offre en boissons présentées comme des laits (boissons végétales de type soja, amandes, riz, etc.) ainsi que les laits d’origine non bovine (chèvre, brebis etc.) connaissent un important développement en France. Pour des raisons variées comme des allergies, des intolérances ou par simple choix alimentaire, certains consommateurs se tournent vers ces produits.Attention, ces boissons n’ont pas été conçues pour l’enfant de moins d’un an. Elles “ne permettent pas de couvrir intégralement les besoins nutritionnels spécifiques des nourrissons“, souligne l’Anses à l’issue d’une expertise. Une expertise réalisée “suite au signalement de plusieurs cas graves chez de très jeunes enfants ayant été partiellement ou totalement nourris avec des boissons autres que le lait maternel et ses substituts“.La première année de vie est celle où la croissance est la plus importante. il est ainsi particulièrement dépendant d’une alimentation adéquate, lui permettant de couvrir ses besoins nutritionnels afin d’assurer sa croissance et son développement. “Compte tenu de la sensibilité des nourrissons à toutes carences, même momentanée“, l’Anses considère que “ces produits ne doivent pas être utilisés, que cela soit à titre exclusif ou même partiel, chez l’enfant de moins de un an“. “De telles pratiques peuvent en effet entraîner en quelques semaines un état de malnutrition ou des désordres métaboliques sévères pouvant conduire à des complications infectieuses et aller jusqu’au décès de l’enfant“, précise l’agence sanitaire.
Des syndromes de malnutrition qu’on pensait réservés aux pays pauvres“Les troubles décrits chez les nourrissons qui ont été alimentés avec ces boissons sont d’autant plus grave que leur usage est exclusif et prolongé“ précise l’Agence.Interrogée récemment par Doctissimo, le Dr de Boissieu attirait notre attention sur ce phénomène croissant: “Les nourrissons qui ne consomment que des laits inadaptés sont à haut risque de carences alimentaires liées à une malnutrition. Il y a actuellement en France des nourrissons hospitalisés dans des états de santé gravissimes, pour des infections et des maladies de Kwashiorkors directement liées à des carences dues à la consommation de ces laits. Ces pathologies étaient impensables hier dans un pays développé !“.Le Kwashiorkor est lié à une carence en protéines. Le nourrisson atteint modifie son comportement, ne joue plus, présente un retard en poids et en taille, des troubles digestifs (anorexie, diarrhée chronique), des œdèmes des membres inférieurs, des mains, du visage… Qui n’a pas en tête ces photos de bébés squelettiques avec d’énormes ventres semblant prêts à exploser prises dans des pays touchés par la famine ? Difficile d’imaginer de tels cas en France et pourtant…Le lait maternel reste l’aliment de référenceL’agence sanitaire rappelle que “le lait maternel est l’aliment de référence adapté aux besoins du nourrisson, et qu’en dehors de l’allaitement, seules les préparations pour nourrissons et préparations de suite (laits 1er et 2e âge), qu’elles soient à base de protéines animales ou végétales, peuvent couvrir les besoins de l’enfant de moins d’un an“.Ajoutant que d’éventuels déficits d’apports en vitamines et minéraux peuvent se répercuter sur le nourrisson, l’Agence rappelle, par ailleurs, l’importance de l’équilibre de l’alimentation maternelle au cours de la période de grossesse et d’allaitement. “En effet d’éventuels déficits d’apport en vitamines et minéraux se répercutent sur le nourrisson. Certains modes d’alimentation pouvant conduire à des déficits doivent faire l’objet de précautions ou d’un suivi spécifique“ précise l’Anses qui recommande que les femmes végétaliennes ou végane (ne consommant aucun produit d’origine animale) reçoivent des compléments en vitamine B12 pendant la grossesse et l’allaitement.Click Here: cheap all stars rugby jersey
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