À seulement 32 ans, la star de Game of Thrones, Emilia Clarke a déjà vécu deux AVC. Dans

une nouvelle interview pour CBS Sunday Morning, l’actrice est revenue sur cette expérience douloureuse, photos à l’appui. Emilia Clarke explique s’être inspirée de la personnalité combative de Daenerys Targaryen, qu’elle incarne dans la série, pour s’en sortir.

Le 7 avril dernier, l’actrice britannique en pleine promotion de la huitième saison de Game of Thrones, a accepté de se confier en images sur ses deux accidents vasculaires cérébraux (AVC) lors d’une interview dans l’émission CBS Sunday Morning. Des expériences qu’elle n’est pas prête d’oublier.“Comme si un elastique avait claqué dans ma tête” La première fois que Emilia Clarks a un AVC, c’était en 2011 alors qu’elle n’avait que 24 ans. Elle venait alors de terminer la première saison de “Games of thrones” :“J’étais dans la salle de sport et j’ai ressenti une douleur atroce, comme si un élastique avait claqué dans ma tête provoquant une grosse secousse suivie d’une énorme pression soudaine. Et très très vite, j’ai réalisé que je ne pouvais plus me tenir debout. Je ne pouvais pas marcher.  À ce moment-là, j’ai su que mon cerveau était endommagé..Victime d’une hémorragie méningée (

AVC hémorragique), plus communément appelée rupture d’anévrisme, elle est rapidement hospitalisée. Elle sera finalement sortie d’affaire malgré quelques séquelles temporaires et un choc psychologique. Six semaines plus tard, elle retourne sur le tournage de Game of Thrones : “J’ai accepté de continuer le travail. Je leur ai dit que ‘j’allais bien’ et je me sentais vraiment bien du coup. Quelques semaines après mon AVC, je suis donc retournée sur le tournage”.

source : capture d’écran CBS Sunday morning ©

source : capture d’écran CBS Sunday morning ©“Lors de mon second AVC, un peu de mon cerveau est réellement mort” Hélas, une autre artère enflée persistante fut à l’origine d’un second AVC de l’actrice, deux ans après le premier AVC. Une prise en charge d’urgence suivi d’une hospitalisation furent à nouveau nécessaire. “Lors du second anévrisme, un peu de mon cerveau est réellement mort, a déclaré Clarke. Si le sang cesse d’irriguer une partie du cerveau pendant une minute, cela ne fonctionnera plus : c’est le court-circuit.”.Après cet épisode, la jeune femme développe des obsessions hypocondriaques craignant ne pas pouvoir remonter la pente : “Je me suis dit: ‘S’il y a vraiment eu un court circuit dans mon cerveau, va t’il fonctionner à nouveau  normalement ? Vais-je pouvoir retrouver mes facultés de penser et d’agir ?”. Pour l’actrice, ce second accident a été plus dur à encaisser : “La première fois, c’était difficile. Mais avec le second avc, j’ai eu beaucoup plus de mal à rester optimiste”.

Son rôle dans la série lui a permis de remonter la penteEmilia Clarke ne cache pas avoir eu une période difficile mais elle confie s’en être sorti grâce à son rôle dans Games of Thrones. Emilia y incarne Daenerys Stormborn, une femme forte et combative :  “Après tout cela, tu vas sur le plateau, tu joues au badass et tu marches à travers le feu, jouer ce rôle m’a sauvé alors que je craignais de mourir”.Depuis l’actrice a confié se sentir en bonne forme et plus sereine. Elle a fondé sa propre organisation, Same You, qui vise à soutenir les autres victimes d’AVC.Rupture d’anévrisme : de quoi a exactement souffert Emilia Clarke ?Emilia Clarcke a été victime d’une rupture d’anévrisme, un AVC parfois fatal qui repose sur la formation préalable d’un anévrisme cérébrale. Un anévrisme cérébrale sous-jacent L’anévrisme cérébrale n’est pas rare, il touche entre 2 et 5 % de la population.  Il se caractérise par une zone de faiblesse au niveau d’une bifurcation sur une artère. Sous l’effet de la pression sanguine, la paroi se fragilise, elle se dilate et crée une petite poche dans laquelle le sang circule. Tous les anévrismes ne se rompent pas et l’on peut très bien vivre avec. L’incidence des saignements est de 10 pour 100 000 patients précisait le Pr Hubert Desal, neuroradiologue interventionnel au CHU de Nantes, lors du congrès annuel de la société française de neuroradiologie. Autrement dit, la grande majorité des patients ne saignent pas. Contrairement aux idées reçues du grand public mais aussi au sein du corps médicale, l’anévrisme intracrânien ne doit pas être considéré comme “une bombe à retardement”.


Certains facteurs peuvent entraîner la rupture de l’anévrismeNéanmoins, il est aujourd’hui difficile d’identifier très clairement le risque pour chaque patient. Il existe certains scores pour l’évaluer, notamment basé sur la présence de certains facteurs (

tabac, l’

hypertension artérielle…), certaines maladies (comme la

polykystose rénale ou la

drépanocytose), des antécédents familiaux et génétiques. Le risque de rupture augmente aussi avec la taille de l’anévrisme (plus l’anévrisme est gros, plus il risque de se rompre) et l’âge. “Mais chaque cas doit faire l’objet d’une évaluation multidisciplinaire avant proposition thérapeutique préventive précise le Pr Hubert Desal. Aujourd’hui, un réseau national baptisé ICAN tente de regrouper l’ensemble des données de tous les patients atteints pour demain pouvoir mieux évaluer ce risque et savoir dans quel cas, il est utile d’opérer préventivement certains patients.Un accident brutalLa rupture d’anévrisme se manifeste de façon à la fois soudaine et brutale. Dans près de la moitié des cas, la victime perd conscience après avoir ressenti un très violent

mal de tête, semblable à un coup de tonnerre, souvent accompagné de

nausées et de

vomissements, tout comme l’a décrit Emilia Clarke. Ces signes cliniques témoignent de l’hémorragie cérébrale provoquée par la rupture d’anévrisme. On parle

d’accident vasculaire cérébral de type hémorragique. Si elle devient trop importante, l’hémorragie entraîne le décès du patient par mort subite. Au final, à peine un tiers des patients victimes d’une rupture d’anévrisme cérébral s’en remet sans séquelle

Pour aller plus loin : Lire notre article complet sur la rupture d’anévrisme

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