Emmanuelle Béart poste sur Instagram un selfie d’elle, sans fard, l’air las et triste alors qu’elle en est en plein inventaire des affaires laissées par son père décédé en novembre 2015. Sans artifice ni filtre, elle participe à cette nouvelle tendance chez les stars : se montrer au naturel.

C’est un portrait plein pot, pris sous une lumière blanche et froide qui accentue les détails de la peau, qu’Emmanuelle Béart a choisi de poster il y a une semaine sur son compte Instagram. Elle est sans maquillage, et ses tâches de rousseur constellent ses joues, son front. Elle a l’air fatigué. Celle qu’on a si souvent critiquée sur son apparence, sa bouche refaite, s’assume telle qu’elle est aujourd’hui. Ses yeux sans fard affrontent l’objectif avec douceur et bienveillance. Reflet du regard qu’elle porte désormais sur elle. En novembre, cela fera un an que l’héroïne de La belle noiseuse a perdu son père Guy Béart, « on ne s’en remet pas » écrivait-elle en juin au moment de la fête des pères. Mais qu’à cela ne tienne, à 53 ans, Emmanuelle poursuit sa route. Le temps passe, elle reste belle, et les épreuves ne l’abattent pas, elle vient d’ailleurs de terminer la première version d’un scénario.

Elle est l’une des premières actrices françaises à oser ainsi se montrer au naturel sur les réseaux sociaux. Une tendance que nombre d’actrices ou de chanteuses américaines (qui n’ont plus vingt ans) ont adopté depuis quelques temps, avec grâce, élégance. On pense à Jennifer Lopez (47 ans), Gwyneth Paltrow (44 ans), Drew Barrymore (41 ans). Les plus jeunes leur emboitent le pas désormais, presque avec militantisme comme Alicia Keys devenue l’ambassadrice du mouvement « no make up » outre-atlantique. « Je ne veux plus rien camoufler, écrivait la chanteuse de trente cinq ans sur le site féministe lancé par la comédienne Lena Dunham. Ni mon visage, ni mon esprit, ni mon âme, ni mes pensées, ni mes rêves, ni mes combats, ni mon cheminement émotionnel. Rien ! »